Y est ainsi présenté un tour d’horizon de la vision actuelle du vestibule, compartiment liquidien à l’homéostasie et aux propriétés physiques hautement régulées, dynamique, en lien avec les connaissances cliniques. L’imagerie fine de l’oreille interne est l’un des apports récents majeurs, mais elle reste à ce jour figée en un instantané photographique d’un organe se déformant en permanence. L’observation in vivo de la dynamique d’une onde pressionnelle dans l’oreille interne illustre magistralement l’importance du paramètre temps dans l’étude des phénomènes vestibulaires. Les facteurs capables de modifier le comportement dynamique du vestibule sont aussi variés que les messagers biochimiques, endocrines, les phénomènes pressionnels, génétiques, etc.
Nous touchons ici du doigt la complexité des vertiges dits périphériques, l’hydrops étant peut-être l’élément transitoirement observable final commun à de multiples situations s’étalant des extrêmes physiologiques au pathologique.
Les articles regroupés dans ce numéro vous montreront que le labyrinthe, avec son endolymphe et sa régulation volumique, est bien plus qu’un accéléromètre passif.